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 Fantômes du passé (Pykk) T

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Pykk

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Fantômes du passé (Pykk) T 120814120400260131

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MessageSujet: Fantômes du passé (Pykk) T   Fantômes du passé (Pykk) T I_icon_minitimeLun 3 Sep - 17:18

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24 Décembre 1910.Elynorr,la petite fille d'un romancier de grande renommée,entendit un coup de feu dans sa résidence en pleine nuit.

Chapitre 1:


La jeune fille se leva de son lit et couru à toutes jambes dans chacune des salles. Elle traversa le jardin et débloqua le portillon rouillé pour se rendre dans la chambre de son grand-père. A sa grande stupeur, celui-ci gisait sur le sol maculé de sang. Elynorr parvint à soulever sa tête et remarqua un trou dans sa tempe. Elle se tourna en direction de la fenêtre entrouverte. Des empreintes sanglantes y reposaient sur le rebord. Elle appela la police, tremblant de tous ses membres.

- Nous arrivons aussi vite que possible! Bougonnait le commissaire.
Après l'arrivée des agents, leurs diagnostique était clair: un banal suicide! Bien sûr, personne ne pouvait protester. Qui croirait une fillette éplorée?
Lorsque le matériel fut rangé et que les agents retournaient dans leurs automobiles, le soleil commençait à se lever.
- Petite, cria le commissaire, tu ne peux pas rester seule ici; nous allons te placer dans une famille pouvant t'accueillir en attendant. Suis-moi!
La jeune fille regarda une dernière fois la demeure, hésitante, elle entra dans la voiture puis s'endormit quelques minutes plus tard. Un agent vint la réveiller.

- Nous sommes arrivés! Fit-il d'un ton exagérément rassurant.
Au loin, se trouvait un énorme bâtiment, sans doute un manoir. Elle s'en approcha à petits pas, grelottant dans la neige. Le commissaire frappa à la porte. Elle s'entrouvrit, laissant apparaître une vieille dame en chemise de nuit.
- Oui, c'est pour quoi? Sa mine laissait penser qu'on lui avait tiré de son sommeil.
Un agent s'approcha d'elle et lui expliqua toute l'histoire.
- Pauvre enfant! Ne vous en faites pas, je saurais prendre soin d'elle.
A ses mots, les policiers s'en allèrent en les saluant toutes les deux, mines réjouies.

En rentrant à l'intérieur, la vieille dame lui proposa une tasse de chocolat chaud au coin du feu. A son tour, elle s'assit, buvant son thé.
- Tu es la bienvenue ici. Je m'appelle Victoria Door, comment t'appelles-tu?
- Je m'appelle Elynorr, madame.
- Très bien! Je vais te montrer ta chambre.


Chapitre 2:

Elynorr découvrit sa nouvelle chambre. Elle senti un agréable parfum. Un bouquets de fleurs jaunes et orangées était posé sur la table de chevet en bois à côté du lit. Elle s'assied sur le rebord et rangea ses livres qu'elle avait caché dans le tiroir de la table puis commença à en lire un puis s'endormit.

Le lendemain,elle discuta un peu avec la vieille dame et découvrit peu à peu les recoins de la demeure. Il y a cependant certains mystères qu'elle ne pourra pas découvrir. Comme par exemple "quelle est l'histoire de cette maison?" et "qu'est-ce qui se cache derrière cette porte fermée à double tours?". Ce sont des questions que Mme Door refusait de répondre...
Le soir venu, Elynorr attendit que Victoria s'endorme pour mener son enquête (comme si elle n'avait pas assez à faire avec le meurtre de son grand-père). Peut être y aurait-il un lien avec tout cela? Elle descendit les marches et se dirigea vers la fameuse porte. Une heure plus tôt, elle avait "emprunté" la clé qui était dans la chambre de la vieille femme. Elle la plaça dans la serrure et tourna au maximum, tout était bien rouillé.
En entrant, Elynorr sentit comme un courant d'air glacé passer à côté d'elle. Cet endroit sombre et cafardeux lui donnait déjà la chair de poule avant même d'avoir pu commencer les recherches.


Chapitre 3:

Elle reprit son souffle et s'enfonça prudemment vers les ténèbres. Des toiles d'araignées se prenaient dans ses cheveux bouclés et la poussière lui picotait la gorge. L'obscurité était de plus en plus intense et l'air de moins en moins respirable.
" D'après ce que j'ai pu voir, il n'y a rien de particulier ici. Et pourtant..."

La jeune fille ressentait depuis son entrée au manoir comme une présence; comme si une personne esseulée se tapissait dans les bas-fonds de la baraque.
Adossée contre le mur en pierres, elle n'eut pas le temps de réfléchir davantage lorsqu'elle aperçu une silhouette lumineuse se dessiner au loin.

Serait-ce la fatigue qui lui jouerait des tours? Cela semblait pourtant si réel. Elle tenta de s'en approcher. En vain. Plus elle avançait, plus la lumière s'éloignait. Quel étrange phénomène!
Mais ce jeu ne dura pas longtemps: l'ombre disparu subitement pour enfin réapparaître juste en face d'Elynorr.

A sa grande surprise, elle découvrir les traits d'un jeune homme mélancolique. Vêtu d'une veste élégante et d'habits style fin du XIXème; une lampe à huile à la main, sa luisance fit place à un teint blafard, des cheveux de jais et une parure gris cendrée.
Il regarda son invitée avec méfiance et murmura:

- Qui êtes-vous? Nul n'a le droit de pénétrer en ces lieux, lâcha-t-il.
- Je...Pardon! Je ne voulais déranger personne! répondit-elle, paniquée.

Le jeune homme lui fit signe de se taire.
- Ne parlez pas trop fort! chuchota-il, cet endroit est censé être secret. Qu'êtes-vous venu faire ici?
- Justement, je voulais découvrir ce qui se cachait.
- ... Vous n'avez pas répondu à la question que j'avais posé tout à l'heure: qui êtes vous?
- Je m'appelle Elynorr, après la...après la mort de mon grand-père, des policiers m'ont amené ici. J'en ignore les raisons.
- Je vois... Je me prénomme Cannat. Il vaudrait mieux que vous vous en alliez promptement. Si vous souhaitez plus de détails, je serai présent dans le parc, près de la fontaine non loin d'ici. Partez!

Bien qu'elle ne comprit pas les raisons de ce départ précipité, elle obéi sur le champ.
En refermant la fameuse porte derrière elle, il lui tardait de le revoir. Qui sait? Serait-ce peut être le début d'une aventure?


Chapitre 4:

Aux premières lueurs de l'aube, Elynorr se leva brusquement.
Quel affreux cauchemar!
Ses mains en tremblaient encore rien que de repenser au visage morbide de son grand-père.
Quel genre de personne avait pu arracher sa seule famille d'une façon aussi cruelle? Cet homme n'était pas seulement son grand-père, c'était également un écrivain de génie capable de crypter ses ouvrages pour faire passer des information importantes...
Mais bien sûr!

Avant de retrouver son mystérieux jeune homme rencontré quelques heures plus tôt, elle s'empara d'une vieille bicyclette rouillée posée à côté de la Peugeot type 5 bordeaux.
Ouvrir le portail lui donnait envie de pleurer. Et revoir la maison vide lui donnait l'impression qu'un trou se formait à la place de son cœur. Mais elle devait absolument en avoir le cœur net.
Les inspecteurs avaient prit soin de déplacer le corps et de nettoyer la flaque de sang qui, malgré tout, s'était incrustée dans le parquet.
Il devait certainement y avoir des indices quelque part. Dans les livres peut être? Oui, mais lesquels?!

Elle leva la tête en direction des étagères sur lesquelles se trouvaient des tas de livres aux reliures en cuir, de parchemins déchirés et de dossiers jaunis par le temps.
Mais ça, ça n'était qu'une partie de l'iceberg: sur le sol, plein de papiers volaient à cause des courants d'airs qui s'infiltraient dans les fentes des carreaux. L'assassin avait cassé le verrou pour l'ouvrir.
Comment s'y retrouver dans une telle pagaille?!
Elle verrai ça tout à l'heure. Pour le moment elle devait se rendre au point de rendez-vous.


Chapitre 5:

Cannat était sur un banc. Il n'avait pas bougé depuis des heures. L'air frais du matin caressait son visage et ébouriffait ses cheveux.
Il aurait aimé pouvoir sentir à nouveau toutes ces sensations d’antan. Ce temps lui semblait si loin...
Lorsqu'il vit la jeune fille arriver, il avait l'impression de revivre. Comme si cette perpétuelle froideur qui enveloppait son corps et son âme avait disparu.

- Cette journée s'annonce radieuse, vous ne trouvez pas? Elynorr s'assit près de lui, mine joyeuse.
- ...Sans doute. J'ai là quelques informations sur votre grand-père. Il tourna la tête pour contempler la fontaine dont l'eau prenait une teinte orangé avec le soleil levant.
- J'ai également trouvé quelques chose de mon côté. Avant de venir ici, je suis retourné sur les lieux du crime. Et c'est là que j'ai eu un déclic: mon grand-père a certainement dissimulés des informations dans l'un de ces livres ou dans d'autres objets.
- Vous pensez que...Qu'il savait qu'on allait l'assassiner?
- C'est possible. Un jour, alors que je lisais l'un de ses livres, j'ai remarqué que chaque première lettre de chaque ligne signifiait des phrases.
- Quelles sortes de phrases?
- Des informations secrètes je suppose. Je n'ai pas tout compris mais ç'avait l'air important.
- Si c'est bien le cas, il est fort probable que quelqu'un l'a découvert et a voulu le faire taire...
- ...

Les yeux bleu-gris de l'adolescente s'embuèrent et une larme coula sur sa joue.
Cannart, confus, s'excusa auprès d'elle et posa son bras autour de ses épaules pour la réconforter.
- Nous trouverons le fin mot de cette histoire sordide. Bien que je ne vous connais pas, j'ai le devoir de vous aider et ce, jusqu'au bout.
Celui-ci se leva ensuite et lui tendit la main.

- Et nous allons voir ça de plus près?

♦♦♦


Arrivés sur les lieux, Elynorr s'empressa de faire une visite guidée à son hôte.
Souriante, elle lui montra la voiture garée dans l'allée, lui ouvrit la porte donnant sur le hall d'entrée; présenta chaque pièces tout en lui racontant quelques uns des souvenirs qu'elle a partagé avec sont défunt grand-père.
La chambre qui servait aussi de bureau était la seule pièce endommagée. La tâche de sang était incrustée dans le parquet en vieux bois. Quelques filaments d'écorce sortait du sol à cause de la chute.

- Nous y voilà! fit-elle en ramassant un livre qui était sur le passage. Hum...tiens? Je n'avais pas remarqué qu'il y avait des symbole étranges sur la tranche.
- Puis-je?
Le jeune homme examina le livre sous tous ces angles.
- ce sont des lettres et chiffres grecques. Nous avons là un "A", un trois, un "S" et un huit.
- C'est une pièce de théâtre. Peut être qu'il s'agit de l'acte trois, scène huit?
En feuilletant les page, ils tombèrent sur ce soi-disant passage.
- "Mon amour, ces horribles inventions nous effrayent! Ah! Élogieuses créatures, ignobles rôdeurs éperdus!"
- Je dois avouer que je n'ai jamais bien compris ce passage-là...
- Ce doit être un code. Voyons... Si je prends la première lettre de chaque mots, ça donne "machine à écrire'. Y a-t-il une machine à écrire dans la maison?
- Oui, dans ce tiroir.

La fameuse machine à écrire se trouva à présent sur le bureau. Les rayons du soleil faisaient briller le bois d’ébène qui le composait.
- Elle a l'air très ancienne... et usée aussi, conclut-il en fixant le clavier abimé.
- Effectivement! Cette machine a plus d'un siècle, c'est un héritage. Mon grand-père écrivait toujours ses romans avec celle-ci car elle l'inspirait.
- Je vois... Et qu'est-ce?
Un petit bouton se trouvait sur le côté du clavier. En l'enclenchant, le clavier se détacha du reste pour faire place à un fond creux dans lequel un papier jauni et à semi consumé y reposait.

- " Le trésor caché demeura dans les coulisses de la vie".
- Une énigme? J'adore ça! S'enthousiasma Cannat.

Chapitre 6:

Le vent soufflait dans les arbres. Sous un saule pleureur qui se trouvait juste en face de la fenêtre brisée, se trouvait une personne dont la curiosité maladive avait fait d'elle le premier suspect de l'enquête...

Cannat, l'ayant remarqué, dévala les escaliers et s'empressa de courir après le voyeur et l'attrapa par le bras. Un homme à l'apparence hautaine avait trébuché par surprise. Son smoking grisâtre était maintenant couvert de boue et de brins d'herbe.
Ses lunettes de soleil et sa veste longue laissait penser qu'il devait s'agir d'un inspecteur ou quelque chose de ce genre.
Il devait avoir la trentaine malgré tous ses cheveux blancs. Il portait un chapeau melon assorti à la veste marron. Il regarda la jeune fille de ses yeux profondément bleus:

- Que fais-tu ici mon enfant? Ce n'est pas un endroit pour jouer.
- Nous sommes retournés sur les lieux du crimes pour recueillir des indices concernant la mort de mon grand-père, expliqua calmement Elynorr.
- "Nous"?... Peu importe. Ainsi c'est donc toi la petite fille de l'écrivain? Ça tombe bien, tu vas pouvoir m'aider.
Il s'interrompit lorsqu'il se rendit compte qu'il ne s'était pas présenté:
- Détective Harvey, pour vous servir. Mais appelles-moi Charles.

Il y avait quelque chose d'étrange dans le regard de cet homme. Cannat était certain qu'il mentait. Qui était-il réellement?
Charles fit signe à la jeune fille de ne pas entrer dans la maison. Soi-disant pour ne pas détruire des preuves compromettantes. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que ce qu'il recherchait n'était plus là.

Le jeune homme suggéra à Elynorr de partir. Mieux valait retourner chez Mme Door avant qu'elle ne s'inquiète.


♣♣♣

Victoria était assise sur le rebord d'un petit muret entourant un étang miniature et observa les poissons. Il était bientôt treize heures et pas de nouvelles de son invitée. "Pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé..." pensa-t-elle.
Elle jeta un rapide coup d’œil dans la pièce gardée secrète; pas non plus de présence à l'intérieur.
On frappa à la porte.

- Dieu soit loué! Où donc étais-tu passée? Je me suis fait un sang d'encre! S'affola la vieille dame.
- Je... Je suis parti faire un tour, bafouilla la concernée.
- Oh! Mais... Aurais-tu fait la connaissance du maître des lieux? S'étonna Mme Door.
- De quoi parlez-vous?
- Viens avec moi, je vais tout t'expliquer.
Victoria fit signa à Elynorr d'entrer dans la pièce interdite; celle avec qui elle a fait connaissance avec Cannat.
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MessageSujet: Re: Fantômes du passé (Pykk) T   Fantômes du passé (Pykk) T I_icon_minitimeJeu 8 Nov - 22:44

Chapitre 7 :

Victoria se sentait si seule depuis la mort de son mari et le départ de son fils unique. Elle s’était décidée à quitter la maison où chacun de ses souvenirs heureux étaient incrustés dans les murs ; les rires de la petite famille réunie autour d’un petit déjeuné préparé par ses soins, les journées ensoleillées où Georges taillait les rosiers, les nuits calmes où ils s’allongeaient dans l’herbe fraîche pour contempler les étoiles .
Malgré tout cela, ces pensées la faisait pleurer, et c’est le cœur plein d’amertume et de regrets qu’elle ferma la petite porte en bois finement ornée pour la dernière fois.
Il faisait soleil lorsqu’elle franchit le portail de sa nouvelle vie. Un petit coin de paradis l’attendait ; elle l’avait bien mérité, après toutes ses années à prendre soin des autres, elle pouvait enfin s’occuper d’elle.
La maison qu’elle avait choisie était soi-disant hantée.
Ça tombait bien : Victoria adorait ces histoires et, si cette rumeur s’avérait être vraie, la solitude ne serait plus un problème.
♥ ♥ ♥
27 décembre 1825.
La neige bloquait l’entrée de la maison.
Une petite famille s’était réunie autour d’un feu de cheminée. Une belle soirée s’annonçait malgré le froid qui englobait les murs en pierres.
- Je vais chercher du bois pour le feu, fit le plus jeune des deux frères.
- Je t’accompagne, enchaîna l’ainé.
Tous deux s’équipèrent de gros manteaux et d’une écharpe en laine épaisse.
La tempête commençait à se calmer, c’était le bon moment pour sortir.
Ce que ces jeunes hommes ne savaient pas, c’était qu’ils vivaient leurs derniers instants dans des circonstances plus ou moins étranges.
- Dépêchons-nous, Henri, il va bientôt faire nuit !
- J’ai trop mal aux bras et aux jambes. Allons nous reposer dans cette bâtisse !
- Bon d’accord… Mais on ne reste pas longtemps ; papa et maman vont s’inquiéter sinon.
Une silhouette les épiait à travers la vitre poisseuse de la maisonnette abandonnée. Elle tenait quelque chose de brillant dans la main.
♦♦♦
Madame Door avait fait des recherches sur la maison et sur ses premiers propriétaires.
Après leur mystérieuse disparition, toutes les personnes s’étant installées ici ne sont restées qu’une semaine tout au plus. Chacune ont pris peur ou ont fait des dépressions. Certaines affirmaient que la nuit tombée, on entendrait des pleurs et des hurlements dans la cave.
Curieuse, elle voulut tenter l’expérience en s’installant dans la pièce pour la nuit.
Bien qu’elle ait une soixantaine d’années, la charmante femme âgée gloussait comme une fillette, impatiente de savoir ce qui allait se passer.
Le vent faisait grincer les planches ; cette cave ressemblait plus à une mine qu’à autre chose.
Une lumière vive apparu soudainement tout au fond. Une sortie ?
Malheureusement, arrivée au bout du tunnel, elle constata qu’il n’y avait qu’un mur en pierres… et aucune sortie ni même lumière.
♣♣♣
- C’est bon, on rentre, s’exclama l’ainé.
Une lampe à huile à la main, il guida son frère jusqu’à la maison.
Ils n’avaient pas ramassé beaucoup de branchages mais cela devrait suffire, songèrent-ils.
De retour au bercail, un bien triste spectacle s’offrait à leurs yeux effarés :
Sang, peur, mort ; voilà les mots qui le résumait.
Henri s’approcha inerte de leur jeune sœur, des larmes tombèrent lourdement sur sa joue.
- Qui a fait ça ? … Pourquoi ? Sa voix tremblotante nourrissait davantage la haine naissante de l’ainé. Juste avant que la détresse l’embua à son tour.
Des bruits de pas résonnèrent à présent dans le bâtiment privé de toute trace de joie.
Le plus âgé des frères s’empara du tisonnier et menaça l’être invisible qui se tenait juste en face d’eux, tapi dans l’ombre.
- Je savais bien que je te trouverais ici, prit un ton enjoué l’inconnu.
- - Cette voix…murmura le concerné. Que viens-tu faire ici ? Est-ce toi qui les as tués ?!tempêta-t-il, brandissant son arme improvisée en direction de son interlocuteur.
- - Certes. Mais comment pouvais-tu croire que la célébrité n’avait pas de prix ? Voilà à quoi il fallait s’y attendre, voilà la vérité !
- Monstre ! Pour quelle raison as-tu planifié ce massacre ?! Réponds !! Des larmes douloureuses apparurent et sa main peinait à maintenir l’objet métallique.
Il se retourna vers son frère et lui ordonna de s’enfuir au plus vite.

♠♠♠
Une présence se faisait sentir graduellement dans le caveau. Un discret murmure, léger comme le vent, parvint jusqu’aux oreilles de la visiteuse. « Qui êtes-vous ? » lui disait-elle.
- N’ayez crainte, je me prénomme Victoria et je viens d’emménager.
- Bienvenue…La voix s’envola tel un courant d’air frais.
Ce fut la seule et unique fois qu’elle entendit cette voix tout droit arrivée des méandres des souvenirs oubliés.
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MessageSujet: Re: Fantômes du passé (Pykk) T   Fantômes du passé (Pykk) T I_icon_minitimeLun 24 Déc - 16:03

Chapitre 8 :

Après avoir raconté sa rencontre avec cette mystérieuse entité à Elynorr, la femme au cœur solitaire se sentait comme soulagée d’un poids qui lui pesait sur la conscience pendant quelques années.
Elle pourra désormais partager ce secret avec sa nouvelle colocataire.
Cependant, depuis que cette dernière était arrivée, la présence qui régnait en ces murs disparaissait à chaque fois qu’elle sortait. Et la voilà juste à côté d’elle en ce moment même. La verrait-elle ? Il fallait en être sûr :
- Dis-moi…Vois-tu ou ressens-tu cette présence ?
- Et bien… Je ne vois que vous et Cannat.
- Cannat ? Le jeune homme qui t’accompagnait ? Non, je ne pense pas que l’on parle de la même personne, rigola Madame Door.
« Mais où est-il encore parti celui-là ? » Ronchonna discrètement l’invitée.
Le jeune homme regarda la vieille femme partir ranger les draps dans le buffet en pin.
Cela faisait un moment qu’il l’observait silencieusement sans jamais avoir osé se montrer.
- Euh… Bonjour madame… Commença-t-il timidement. Victoria était intimidante lorsque l’on ne la connaissait pas très bien.
- Oh ! Tu dois être Cannat. Allons ne t’enfuis pas, je ne vais pas te manger, tu sais, fit-elle en riant.
Elle le guida jusqu’au canapé où Elynorr était déjà assise confortablement.
- Où étais-tu ? Le questionna-t-elle en chuchotant.
- Désolée, je suis passé voir quelqu’un entre-temps.
- Qui donc ? Elle parla à voix haute sans s’en rendre compte.
- Mon frère, sourit l’interrogé. C’était la première fois que la jeune fille le voyait sourire. Un mélange de joie et de mélancolie.
Victoria apporta un plateau avec un service en porcelaine et des gâteaux.
- A lumière vive, tu as grise mine, mon garçon, s’inquiéta-t-elle.
- Ah… ?
- C’est vrai, ça plus la tenue démodée, on pourrait croire à un vampire, plaisanta l’adolescente.
- Qu’est-ce qu’ils ont mes habits ? Il fit mine d’être triste.
C’est dans cette ambiance bon enfant que la soirée se poursuivi.
- Tu peux rester avec nous pour la nuit, il commence à se faire tard. Madame Door regarda l’horloge qui venait de sonner les vingt heures.
- Il y a une chambre de libre à côté de la tienne, Elynorr, enchaîna-t-elle ; pourrais-tu la lui faire visiter s’il te plait ?
Cannat n’eut pas le temps de refuser que celle-ci l’entraina pas le bras jusqu’en haut des escaliers.
- Mais que fais-tu ? Tu sais bien que je vie déjà ici !
- Oui mais tu vas prendre froid si tu restes dans la cave.
- …
Le jeune homme s’en alla vers sa nouvelle chambre sans dire un mot jusqu’au lendemain.
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MessageSujet: Re: Fantômes du passé (Pykk) T   Fantômes du passé (Pykk) T I_icon_minitimeLun 11 Fév - 19:47

Chapitre 9 :

L’inspecteur claqua la portière de sa vieille voiture, un café à la main.
- Toujours pas d’indices ? Dit-il en baillant.
- Non, inspecteur. On a fouillé tout l’habitat et le jardin mais aucune piste.
- Hé patron ! J’ai trouvé des empreintes de pas près du bosquet.
- C’est inspecteur, marmonna leur chef, mais merci pour l’info ; j’arrive tout de suite !
Arrivé sur place, il constata qu’il y avait deux sortes d’empreintes, dont l’une de petite taille.
Il en conclu que deux individus étaient passés par là ; sans doute le meurtrier et son complice.
- Vu la profondeur au niveau du talon, il doit d’agir de chaussures féminines.
- N’écartons pas cette hypothèse, mais n’examinez pas les plus petites, je sais déjà qui c’est.

A quelques mètres de là…
- Un peu de nerf, Elynorr ! Tu veux retrouver l’assassin de ton grand-père, oui ou non ?
- Bien sûr, mais je n’ai pas dormi de la nuit : j’ai entendu des chuchotements dans les murs. Elle frissonna puis bailla aux corneilles.
- Des chu…Ah ! Je vois ! Tu n’as pas à t’en faire, il n’est pas méchant.
- Qui ça ?
- La nuit prochaine, je te le présenterai, enfin…S’il accepte de se montrer.

◘◘◘

Le jeune policier chargé de l’examen des empreintes de pas n’avait aucune idée de comment procéder. Pas de matériel adéquat…
Après une réflexion intense, il commença par faire un moulage en plâtre puis mesura la profondeur de l’empreinte ainsi que les mensurations. Pour finir, il réunit différentes sortes de chaussures jusqu’à ce que l’une d’entre elles corresponde au résultat souhaité.
La chaussure gagnante était une botte élégante au cuir rouge sombre et à talon beige discret.

Il ne lui restait plus qu’à rendre visite à la boutique dans laquelle on en trouvait puis à demander la liste des clientes.
- Comment ça « vous n’avez pas cette liste » ?! gronda le policier exténué.
- Je suis désolée mais nous ne gardons pas de listes de clients datant de plus de deux mois. Et comme il s’agit d’un modèle de haute fortune, je me souviendrais de la cliente qui aurait pris cette paire !
La vendeuse, paniquée et désolée, lui pria de quitter les lieux avant que sa supérieure ne la surprenne en train de discuter au lieu de faire son travail.
Le bleu s’en alla du magasin, les mains dans les poches et la tête basse. L’idée d’annoncer la mauvaise nouvelle au plus colérique des inspecteurs le déprimait.

Madame Auguste s’apprêtait à décrocher le combinais lorsqu’elle aperçut un policier stressé derrière la porte vitrée. Celui-ci lui demanda si l’inspecteur Harvey était disponible.
- Je suis navrée mais il n’est pas là. Il m’a demandé de me charger de cette affaire en attendant son retour.
La femme à la chevelure rousse coupée au carré et habillée d’un tailleur beige fixait le jeune homme de ses yeux noir malicieux.
- Euh…Savez-vous quand est-ce qu’il reviendra ? Bafouilla-t-il.
- Je viens de l’avoir au téléphone, il avait l’air souffrant. Sa voix trahissait son agacement.
- Bref, reprit-elle, qu’avez-vous à me montrer ?
« Bon et puis après tout… pensa-t-il, elle ou lui, qu’est-ce que ça change ? ».
- Et bien… C’est-à-dire que… J’ai retrouvé le modèle de la chaussure mais il est impossible de connaitre l’identité de sa propriétaire.
- Je vois… Ce n’est pas bien grave, ça nous faire déjà ça de gagné, soupira la femme élégante.
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MessageSujet: Re: Fantômes du passé (Pykk) T   Fantômes du passé (Pykk) T I_icon_minitime

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