- Mademoiselle Beveren ? demanda la domestique qui frappait à ma porte.
- Humm… ronchonnais-je
- Il est tard jeune demoiselle, il serait peut-être temps de vous lever. Dit-elle en tirant les rideaux, ce qui laissa un rayon de soleil venir sur mon visage.
- Oui… répondis-je en me levant de mon lit.
- Mademoiselle a passé une bonne nuit ? demanda celle qui m’avait tirée du lit.
- Oui, sauf que l’on m’a réveillée ! bougonnais-je, je détestais quand on me forçait à me lever.
- Veuillez m’excuser, mais la demoiselle Dralbour ne va pas tarder à arriver au manoir répliqua Maria
- Quoi ?! m’exclamais-je en courant regarder dans le miroir l’état de mes cheveux.
- Votre Tante a invité l’Oncle de la jeune mademoiselle Dralbour à déjeuner, Expliqua-t-elle en faisant mon lit, il est donc normal que votre amie vienne avec lui, vu que c’est lui qui s’occupe d’elle maintenant.
Puis-je vous coiffer ? demanda Maria en prenant une brosse dans une jolie petite commode.
- Bien sur ! lui répondis-je
Tandis que Maria me coiffait, je l’admirais dans le miroir. C’était une femme très belle, elle devait avoir la trentaine. Ses cheveux mis-longs roux-châtain ondulaient, ses yeux était d’un marron clair, on aurait pu dire qu’ils étaient de couleur noisette. Elle était très serviable, mais pouvait paniquer à la moindre imperfection.
- Dis-moi Maria, pourrais-tu choisir ma tenue, s’il te plait ? lui demandais-je
- Mais mademoiselle, vous ne voulez pas choisir votre tenue pour un jour comme celui-ci ? demanda-t-elle.
- Tu es ma domestique, oserais-tu désobéir ? lui demandais-je en lui faisant mon plus beau sourire sadique.
- N…Non, b…Bien sur ! bégaya-t-elle, la domestique ne désirait pas être renvoyée pour ce genre de chose.
- Parfait ! m’exclamais-je en prolongeant le « a » de « parfait ».
Quelques instants plus tard, je me retrouvais habillé dans une magnifique robe violette avec des rubans roses et à la dentelle blanche.
- C’est parfait Maria !! me réjouis-je heureuse.
J’étais très impressionnée par son travail sur cette robe que je trouvais splendide. La domestique avait elle-même rajoutée des rubans roses.
- Mademoiselle n’est pas trop serrée ? demanda-t-elle soucieuse.
- Puisque je te dis que c’est parfait !! m’exclamais-je.
Tu peux te retirer à présent Maria. Lui dis-je gentiment.
- D’accord, jeune demoiselle. Répondit la domestique.
Maria se retourna puis sortit, je me retrouvais seule… Je vérifiais une dernière fois ma coiffure, la jolie domestique m’avait fait un magnifique chignon. Je m’admirais quand tout d’un coup, une enfant entra en courant.
- Mademoiselle Evangeline Beveren !! Cria l’enfant.
- Que se passe-t-il Sophie ? lui demandais-je.
- Madame Laura Beveren vous demande ! s’exclama Sophie.
Sophie était une petite fille très mignonne, assez mince et petite. C’était une servante de sept ans, la petite avait un très joli visage et possédait de courts cheveux blonds qui ondulaient un peu. Ses yeux étaient d’un bleu profond et Elle avait tout d’un petit bout de chou.
- Merci de m’avoir prévenue Sophie. La remerciais-je.
Où se trouve ma tante ? lui demandais-je.
- Madame ce trouve dans le Hall, Mademoiselle. Monsieur et Mademoiselle Dralbour ne vont pas tarder à arriver. Répondit-elle calmement.
- Pourrais-tu prévenir ma tante que je la rejoindrai dans peu de temps ?
- Bien sur !! cria-t-elle en repartant en courant de la où elle venait.
Sophie était une vrai flèche je ne la voyais déjà plus. Elle avait été retrouvée il y a un an devant notre demeure, la petite était blessée et mourrait de faim. Nous l’avons nourri et soignée mais elle n’avait aucun souvenir d’elle, ni de ses parents avant l’instant où elle c’était réveillée dans le manoir.
Je me hâtai de retrouver la clé de mes appartements, et de retrouver mon ouvrage.
- Trouvé !! m’exclamais-je heureuse.
Je tenais dans mes mains la poupée que j’étais en train de confectionner, je la posai sur le bureau où se trouvaient toutes mes affaires de coutures. Il me manquait encore cette clé… Je ne me souvenais plus où je l’avais posée, je la cherchais dans tous les tiroirs pour finalement la retrouver sous mon oreiller, je n’avais aucune idée de comment elle avait fini là. Je me dirigeai vers ma porte , sorti et je pris soin de la refermer soigneusement à clé. Je rangeai ma clé dans une de mes poches et parti en direction du Hall.
Lorsque j’arrivai, ma tante parlait avec un domestique. Madame Beveren était une magnifique dame, elle avait la vingtaine. Elle avait des cheveux blonds foncés juste assez long pour faire une queue de cheval, ma tante portait une longue robe blanche avec de la dentelle blanche. Son chapeau était un petit haut-de-forme noir avec un ruban blanc penché sur le côté.
Lorsque celui-ci partit, je la rejoignis.
- Bonjours tante Laura. La saluais-je en lui faisant une révérence.
- Bonjours Evangeline me répondit-elle, en me rendant ma révérence.
Tu n’es pas en avance, pendant un instant j’ai cru que tu allais arriver après nos invités ! me dit ma tante en souriant.
- Veuillez m’excuser, on pourrait dire que j’ai eu… une panne d’oreiller ? répliquais-je en rigolant.
- Bien sur, bien sur… ironisa Laura.
A cet instant, quelqu’un toqua à la porte.
- Ah, les voilà s’exclama Madame Beveren, allons leur ouvrir Eva.
Je remarquai que Tante Laura devait être heureuse, cela allait faire plus d’un an qu’elle n’avait pas revue l’oncle d’Amélie, depuis « l’Accident » en faite… Aussi, elle ne m’appelait jamais par mon prénom diminutif d’habitude.
Nous nous dirigeâmes vers une immense porte en bois vernis, cette porte portait l’ornement qui représentait notre famille, une rose, un rosier sur cette porte plus précisément.