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 L'île d'eyènes, prison d'état [M+]

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Syel

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Syel

L'île d'eyènes, prison d'état [M+] 120814120400260131

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MessageSujet: L'île d'eyènes, prison d'état [M+]   L'île d'eyènes, prison d'état [M+] I_icon_minitimeDim 16 Mar - 20:28

L'île d'eyènes, prison d'état [M+] 63f3dba7_1929330
Scènes violentes & langage familier

Un cagnard épouvantable. Je courais à en perdre haleine, mes jambes tremblaient, feintant de me lâcher à chaque pas de plus que je faisais. Les branches et les feuilles giflaient mon visage, m'entaillant maladroitement la peau. Mais mes blessures ne me faisaient plus mal. Une énergie que je n'avais encore jamais soupçonné jusqu'ici me portait sans effort, je sautai par-dessus les souches d'arbres, les rochers ou encore les petits cours d'eau. Tant d'obstacles qui auraient pu m'amener à une mort certaine.
Ne pas se retourner. C'est tout ce à quoi je pensais à cet instant. Je les entendais, ils n'étaient pas loin. Une seule petite erreur, ne serais-ce qu'un faux pas et je pousserais mon dernier soupir avant l'heure. Je contournai par la droite un grand palmier qui, à ce moment précis, aurait pu donner une fin tragique à ma course folle. Mes rangers noires laissaient quelques traces dans la terre humides, les quelques rayons de soleil que le feuillage daignait laisser passer me brûlaient de leurs rayons hostiles. Je suffoquais, je n'allais pas tenir longtemps. L'idée que mes ravisseurs réussissent à m'attraper était tout bonnement impossible. Je ne pouvais pas craquer, je ne pouvais pas m'écrouler là maintenant. Ce qui m'attendait serait alors pire que les quelques entailles et blessures que m’infligeait cette nature. Je virai vers la gauche, me baissai pour éviter de m'assommer contre une large branche barrant mon chemin, sautai par-dessus des buissons et réfléchis. Mon cerveau fonctionnait à toute vitesse. Vivre ou mourir. La montée d'adrénaline était si forte que mon cœur tentait de s'arracher de ma poitrine. Mes poumons me brûlaient, mes lèvres charnues quémandaient un peu d'eau. Puis tout à coup, comme un mauvais sort des dieux, une racine. Là toute petite, à quelques mètres. Un vil bout de bois qui me stoppa net, mon pied droit avait décidé de passer en dessous tandis que mon gauche au-dessus. La chute était inévitable. Je fermai les yeux par réflexe, élança mes bras en avant et attendis. J'attendais le point de non -retour, le moment où mon destin serait scellé, et c'est dans une scène d'un héroïsme fou que mon visage vînt embrasser le sol. La poussière agressa mes yeux, je toussai bruyamment lorsqu'une main m'attrapa violemment l'épaule.


Dans une dernière tentative désespérée, je me débattue. Même si au fond de moi je le savais, j'étais cuite. La faucheuse était déjà en train de me faire un signe de la main. Je n'osais pas ouvrir les yeux, tout était flou, on me plaqua violemment sur le dos, les poignets de part et d'autre de ma tête, avec une rapidité spectaculaire. J'ouvris les yeux et la première chose que je vis fût le visage d'un gros barbue, le teint terreux et le regard saillant. Je pouvais sentir son haleine de chacal me piquer les yeux, je crachai un peu de terre, haletante.

« C'est qu'elle court vite la demoiselle ! » Railla-t-il. « Hé Said, vient donc m'aider à l'embarquer ! »
Le soi-disant Said apparut derrière l'épaule de son coéquipier, il portait une chemise déchirée et possédait ce teint basané qu'on les hommes du Moyen-Orient. Ses cheveux charbon retombait sur ses épaules tout en dessinant de jolies bouclettes. Si la situation n'était pas aussi dramatique -pour mon cas- j'aurais ri et lancé une petite blague. Il planta ses yeux noirs dans les miens, d'un visage impassible, il répondit simplement à l'autre criminel :

« Tu n'es pas foutu de t'occuper d'une gamine tout seul ? »
Son petit ami n'a pas eu l'air d'apprécier. Il grogna et s'apprêta à me relever quand un énorme bruit résonna dans toute la forêt, une détonation qui m'assourdit quelques secondes. Une fois que je compris ce qu'il venait de se passer, l'inconnu s'était déjà écroulé au sol, le crâne ensanglanté. Mon visage était parsemé de gouttelettes écarlates -et autres morceaux du cadavre encore frais-. Said avait l'air tout aussi surpris que moi, il me regarda un instant, les yeux paniqué puis observa l'endroit d'où venait le coup de feu. Moi, je ne me fis pas prier pour me casser vite d'ici, je me relevai avec les dernières forces qui me restait et repris ma course, mais seule cette fois-ci. Le basané avait décidé de rebrousser chemin. Sage décision. Par pure précaution, je continuai de courir encore et encore à travers le feuillage. Je sortis enfin de la forêt et le soleil vînt me frapper le corps de plein fouet. Une chaleur épouvantable m'envahit, je m'écroulai de fatigue sur le sable chaud et reposai mon corps endoloris. Le son des vagues atteignirent mes oreilles, elles auraient pu me bercer un instant mais le contexte ne le permettait pas. Mon cœur battait encore à tout rompre, il allait me falloir un certain temps avant de m'en remettre.


***

Il me semble que je me suis assoupie. Le soleil commençait à se coucher, laissant une petite fraîcheur me réveiller doucement. Je relevai le visage, le sable collait ma face gauche, s'aventurant dans mes plaies encore jeunes. Une sensation très désagréable en soi. Je ramenai avec difficulté mes bras aux côtés de ma poitrine et poussai dessus afin de me relever dans un grognement de douleur. Mes jambes étaient paralysées de fatigue, je m'assieds et retirai quelques grains de sable de mes yeux et ma bouche. Il me fallait trouver une source d'eau douce afin de nettoyer mes blessures, les laisser dans cet état ne m'amènerait rien de bon. Je massai mes mollets afin de les réveiller, je devais bouger. Rester au même endroit plus de quelques heures n'était jamais bon sur cette île. Je soupirai un petit « aller » pour m'encourager et me levai en titubant. Un petit étourdissement faillit me faire perdre équilibre, je ramenai ma main sur ma tempe et inspirai calmement histoire de reprendre mes esprits. J'analysais un instant l'ampleur des dégâts de cette petite altercation. Mon sang se mélangeait à celui de l'homme-mort, mes plaies me brûlaient et la terre m'agressait la peau. Je me mis donc péniblement en route, je commençai à connaître l'île, trouver de l'eau ne devrait donc pas être trop difficile. En deux ans, on repère vite les lieux.
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